Je gagnais 2 300 € comme médiatrice sociale en quartier prioritaire, j’ai enchaîné les CDD : je touche 1 020 €

La précarité des contrats à durée déterminée (CDD) dans le secteur social est une réalité souvent méconnue du grand public.

À travers le témoignage poignant de Clara, médiatrice sociale en quartier prioritaire, cet article illustre les défis et les paradoxes du métier.

Un parcours semé d’incertitudes #

Clara, 34 ans, a commencé sa carrière de médiatrice sociale avec enthousiasme et dévouement dans un quartier prioritaire de la ville. Pourtant, malgré ses qualifications et son engagement, sa situation professionnelle reste précaire.

Des débuts prometteurs

Diplômée en travail social, Clara a rapidement été confrontée à la réalité du marché de l’emploi : des CDD successifs, sans perspective de CDI. « J’ai toujours su que ce ne serait pas facile, mais je ne pensais pas que ma carrière ressemblerait à un éternel recommencement », confie-t-elle.

« Chaque fin de contrat est un nouveau défi : retrouver un emploi, souvent sous pression, avec le risque de basculer dans une précarité financière. »

Une rémunération en berne

De ses débuts à 2 300 € par mois, Clara est aujourd’hui à 1 020 €, un salaire qui reflète les difficultés du secteur. Les contrats courts et la baisse des financements publics ont un impact direct sur les conditions de travail et de rémunération des professionnels du social.

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Les enjeux du travail social en quartier prioritaire #

Le travail de Clara est essentiel pour apaiser les tensions et promouvoir le dialogue dans les quartiers difficiles. Cependant, le manque de stabilité professionnelle est un frein majeur.

Une mission essentielle mais peu reconnue

Clara travaille au quotidien avec des jeunes, des familles en difficulté, et des institutions. Son rôle est de créer des ponts, d’apaiser les conflits. Mais cette mission sociale cruciale n’est pas toujours valorisée à sa juste valeur.

« Malgré les défis, je reste motivée car je sais que mon travail a un impact réel. Mais il est difficile de se projeter dans l’avenir avec tant d’incertitudes. »

Quelles solutions pour améliorer la situation ? #

La précarité des médiatrices et médiateurs sociaux soulève des questions importantes sur la reconnaissance et la valorisation de ces professions.

Des pistes d’amélioration

  • Réévaluation des salaires et des conditions de travail
  • Création de postes en CDI pour garantir une meilleure stabilité
  • Augmentation des financements publics dédiés au travail social

Clara reste optimiste quant à l’avenir : « J’espère que les décideurs prendront conscience de l’importance de notre travail et mettront en place des solutions durables. »

Perspectives et activités connexes #

En plus de son rôle de médiatrice, Clara envisage de développer des ateliers de formation pour les jeunes du quartier afin de les sensibiliser aux enjeux du vivre-ensemble et de la citoyenneté active.

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La situation de Clara met en lumière les difficultés, mais aussi la résilience des travailleurs sociaux. Son histoire est un appel à une réflexion plus large sur le soutien nécessaire aux professions qui œuvrent au cœur des défis sociaux de nos villes.

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